Voici dans mon panier peu confiné, une ado, une complexée, un presque retraité et une vallée.

Habituée du complexe, je reste une CON in fine perplexe !!

Et si je prends ma plume aujourd’hui, c’est pour vous causer à voix haute de ce que je pense à voix basse… 

Le complexe d’une CON in fine…

Ici…ici pas de télé pas de travail, juste Nous et la Montagne.

Faut dire qu’ici c’est tellement beau c’est tellement grand si rassurant.

Nous et bien… Nous c’est la petite, vite mise à l’abri, la quarantaine lointaine, elle a purgé sa peine.

Lui, lui c’est le Fifi toujours aimant toujours pimpant mais plus étanche qu’une bâche de jardin à cette ambiance. Le toin-toin paraît si loin et nous sommes si bien répète-t-il…

Faut dire qu’ici c’est tellement beau c’est tellement grand si rassurant.

Puis… puis il y a les chiens, gros comme des ours, insouciants la truffe au vent, …les chats qui font caca là où il faut pas, qui rêvent de mulot d’oiseau à coincer à bouffer !!

Et enfin…enfin il y a MOI, en plein BAD TRIP que mes fourneaux réchauffent, car disons-le les papilles en ce moment c’est important.

Mais bon sang quand même ! comment font-ils tous sans le moindre complexe de légèreté d’oisiveté ? toujours rêveurs, toujours ailleurs ??

Faut dire qu’ici c’est tellement beau c’est tellement grand si rassurant.

Et si ce privilège n’enlève rien à mon désespoir, qui pourrait croire alors que le matin je me lève la boule au ventre les yeux qui brillent ?

A ma fenêtre aux persiennes célestes la montagne ma montagne est LA. Plantureuse aguicheuse elle me fait signe… Viens sors… chuchote-t-elle du haut de ses cimes.

Alors qui d’autre voudrait croire que je DANSE, que j’exulte à trop vouloir expulser ce tumulte hors de ma bulle ?

Faut dire qu’ici c’est tellement beau c’est tellement grand si rassurant.

Enfin une fois dehors, l’air frais l’espace assèchent mes peurs et lèchent mes larmes. Je revis j’oublie mon complexe aux aguets, la menace invisible se tapit et me donne un répit.

LIBRE, je suis libre, sourde aux bruits qui grondent sur les ondes. Le printemps arrive. J’existe.

Pourtant une question me taraude, rode comme une drogue … est ce indécent un tel confinement si jouissant ? Une journée de CON in fine j’en ai rêvé c’est vrai dans la vallée du Haut Bréda car…

Faut dire qu’ici c’est tellement beau c’est tellement grand si rassurant.

En Jamaïque sous les tropiques où sentent si bons le gingembre et la cannelle dans ses jardins d’Eden, un seul mot d’ordre dans ce désordre… STRESS FREE STRESS FREE !

Mais comment Moi complexée d’un CON in fine privilégié, puis je EXISTER chasser exorciser de ma vallée ce maléfice ce préjudice à ma santé ?? « STRESS FREE STRESS FREE »… je me répète sans cesse.

Faut dire qu’ici c’est tellement beau c’est tellement si rassurant.

Mais n’allez pas croire, vous, invisibles voisin que je sois névrosée !! Dérangée ça se pourrait les pieds bien ficelés à mes souliers.

J’ai le complexe grotesque de la CON in fine privilégiée. Je l’assume OUI en toute sagesse et sans conteste.

Faut dire qu’ici c’est tellement beau c’est tellement grand si rassurant.

FM

Le complexe d’une CON in fine…

Voici dans mon panier peu confiné, une ado, une complexée, un presque retraité et une vallée.

Habituée du complexe, je reste une CON in fine privilégiée perplexe !

Et si aujourd’hui je prends ma plume, c’est pour vous causer à voix haute de c’que je pense à voix basse…

Flo

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8 commentaires

  1. « C’est tellement beau…c’est tellement grand…! » Merci pour cette belle et riche chronique, que j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter…. (signé : la télétravailleuse spontanée)

  2. « C’est tellement beau…c’est tellement grand…! » Merci pour cette belle et riche chronique, que j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter…. (signé : la télétravailleuse spontanée)

  3. Poésie tu es la plus belle, ce qu’on a de meilleur dans nos cœur. C’est dur à dire mais on aurait presque envie de crier vive le confinement.

  4. Poésie tu es la plus belle, ce qu’on a de meilleur dans nos cœur. C’est dur à dire mais on aurait presque envie de crier vive le confinement.

  5. Merci à vous, voix inconnue, à l’accent chantant qui célèbre la beauté et… les remous de l’âme, les vôtres et les nôtres, nous qui sommes privilégiés grâce à notre lieu habituel de vie!
    Beau poème, dont le rythme et les mots éveillent l’ émotion…

  6. Merci à vous, voix inconnue, à l’accent chantant qui célèbre la beauté et… les remous de l’âme, les vôtres et les nôtres, nous qui sommes privilégiés grâce à notre lieu habituel de vie!
    Beau poème, dont le rythme et les mots éveillent l’ émotion…

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