Une ortie en majesté sous l’aile protectrice de Lady Emma Hamilton et le regard admiratif des fleurs de romarin. Sa photo devra être envoyée à toutes ses multiples sœurs qui encombrent les chemins de montagne. « Admirez-moi viles manantes. Voyez à quel sommet de civilisation je suis arrivée. »
Le vieux bonhomme et l’ortie du 7éme
Sa première histoire sonore sur les ondes de Radio Fond de France a encouragé le vieux bonhomme à poursuivre dans cette voie. Elle a eu du succès. Il s’y croit
Je me voyais déjà en haut de l’affiche
En dix fois plus gros que n’importe qui mon nom s’étalait
Je me voyais déjà adulé et riche
Signant mes photos aux admirateurs qui se bousculaient.
Un soupçon de nostalgie,
un éclair de lucidité,
la fatigue du quotidien que la mort peut achever,
malgré son pastis
le vieux bonhomme est un peu triste,
un tout petit peu.
Il voit, il sent, il écoute,
il regarde ce qui se passe autour de lui,
bien peu de gens et de choses.
Il contemple les fleurs dans leurs pots sur sa terrasse.
Elles lui font beaucoup de bien.
Par leur beauté, leur vitalité en ce temps de printemps.
Dans cet air doucereux, mélancolique, il chante.
Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimé
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les à ôtés
L’amour est morte
Ce sont amis que vent emporte Et il vantait devant ma porte Les emportât
Je ne sais pas d’où ça vient ça
De plus, comme sa pratique de consommation apéritive ne semblait avoir offusqué personne le vieux bonhomme continue, modérément bien entendu.
Il contemple le petit jardin de sa terrasse,
un petit morceau de bonheur
alors que le malheur rôde autour de lui.
Parmi la trentaine d’espèces qui garnissent ses pots
et qu’il regarde
certaines sont là depuis longtemps comme ce rosier ancien parfumé nommé Lady Emma Hamilton.
L’année dernière
il lui avait donner des inquiétudes de maladie.
Il s’émerveille aussi du génie de la nature
qui a fait apparaître
sans aucune manipulation de sa part
quelques plantes nouvelles
comme ces petites violettes dans 4 pots différents
et aussi figurez-vous
un pied d’ortie.
Cette plante piquante
incongrue au septième étage dans la grande ville.
Cette ortie il la soigne.
C’est la montagne sauvage invitée à la ville.
Le moral du vieux bonhomme vole bas.
Dame solitude est lourde à porter.
Il la connais depuis longtemps celle-là,
mais aujourd’hui elle à un nouveau visage
plus dur, plus sévère.
Moins violente que Dame planète
elle n’en n’est pas moins source de malheur.
Insidieuse,
planant au-dessus des gens
elle surveille,
elle observe
elle contrôle ses proies.
Et Dame planète
lui apporte une aide précieuse
chez ces humains confinés.
Comme il a du temps
et que son cerveau n’est jamais en repos
il compose une fable
Elle s’intitule La revanche de Dame planète
Dame planète depuis quelques instants
observe sa nature
et l’animal humain qui l’a abimé
et lui a fait tant de mal,
et elle voit,
comme elle le prévoyait,
les rangs de cet animal s’éclaircir.
Bien triste pour ces humains.
Et elle voit avec grand bonheur
que le chant des oiseaux est plus beau,
la couleur des fleurs plus chatoyante,
l’eau des rivières, des lacs, et des lagunes plus limpide
le ciel est plus brillant,
le chant des mésanges plus clair
et le roucoulement des tourterelles
plus vibrant de notes d’amour.
C’est la démonstration
que cette espèce a fait le mal à Ma nature.
Et cette espèce d’animal humain
va disparaître peu à peu,
je le veux,
dans les douleurs certes,
dans les larmes et les drames.
Elle n’a que ce qu’elle mérite.
Combien de quadrupèdes,
combien d’oiseaux et combien de poissons,
combien d’insectes,
d’éléphants et de gazelles,
et autres bêtes n’a-telle pas assassiné.
Combien de forêts n’a-t-elle pas dévasté.
J’avais bien pensé
que mon attaque des hommes et des femmes
serait bénéfique à toutes les autres espèces animales et végétales.
Même leur Dieu ne s’y était pas trompé
en les chassant de son paradis terrestre.
Le vieux bonhomme voit ce que fait dame planète. Cela l’inquiète bien sûr, pas pour lui qui n’a encore que quelques années à vivre. Il pense à sa progéniture et il a peur.
Mais philosophe quand même il retourne à son pastis.
C’est un beau texte, nostalgique et mélancolique, et j’espère que sa composition vous a ragaillardi l’âme! C’est très émouvant et votre voix grave, ajoute à la poésie.
Votre fable met bien en lumière l’orgueil de l’être humain, qui, leurré, par son cerveau extraordinaire a oublié qu’il faisait partie de la nature au même titre que bactéries et virus.
C’est un beau texte, nostalgique et mélancolique, et j’espère que sa composition vous a ragaillardi l’âme! C’est très émouvant et votre voix grave, ajoute à la poésie.
Votre fable met bien en lumière l’orgueil de l’être humain, qui, leurré, par son cerveau extraordinaire a oublié qu’il faisait partie de la nature au même titre que bactéries et virus.